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HA​Ï​DOUC BERRICHON

by ZOGRAFI

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    C’est au détour d’une mission universitaire pour comparer l’humus des bosquets épiriotes avec celui du bois de Bornacq, que mes oreilles fondirent de délices.
    Tapis dans cette forêt mythique en Boischaut qui abritait la cahutte de la Mère la Hurlette, sept magnifiques paladins crasseux s’égosillaient joyeusement dans la fumée d’une grillade d’oronges vraies qui répandait un parfum de souffre et de malice. Leurs breloques étincelantes ornaient les biaudes baillantes et les culottes de cuir usées.
Tout à ma consternation, je me résolus à une évidence étrange. Il s’agissait d’une petite bande de haïdoucs berrichons qui a remplacé le sabre et l’arquebuse par le flûtiau et le luth.
    Ma présence ne les ayant minés en rien, je m’installai près du café turc qui fumait sur le feu et commençai à sucer goulûment le narguilé tendu par un des brigands à l’oeil bienveillant.
Leurs épopées se déchaînaient en mélismes raffinés et je m’endormis au son des chansons me rappelant la douce force de celles de mes aïeux balkaniques des collines de Vlorë en Albanie.
    Comme les « kërpudha » et « μανιτάρια » communs aux bois épiriotes et berrichons, les amanytes des Césars, « amanita e Cezarit », « μανιτάρια του Καίσαρα», ont fondé en complicité avec la musique de ZOGRAFI, une ligue de défense des peuples avec leurs chants d’amour et de lutte comme bannière mitée.

    Xhemile Bouchaille, le 2 Juillet 2016 à Bouzais
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1.
faire fi des folets affolés fouiner chez les fées fainéantes allez ... feu ! filons folâtrer faut qu’ça file, faut qu’ça file ... fissa ! et radada tu trébuches comme une truffe fourrer son nez dans les fossés fuir la farandole d’un furet allez ... feu ! filons folâtrer faribole, faribole ... fada ! t’es flagada t’as les bûches dans ta capuche fabuler face à des faucons faucher la finance et les fachos allez ... feu ! filons folâtrer faut qu’ça file, faut qu’ça file ... fichtre ! tu décroches ton galuron tout décati et radada tu trébuches comme une truffe t’es flagada t’as les buches dans la capuche
2.
Fjalë lamtumirë aman mos me thuaj Me ty më shkon viti, viti sa një muaj Mos më ler ne akull, akull dhe dëborë Me ty më shkon dita, dita sa një orë. Puthmë si një foshnjë, puthmë dhe më duaj Në këtë rrëmujë, ne jemi të huaj Për pak paqe moj, zemra mu cop(ë)tua Vetem ty të kamë, dhe ti vetëm mua. Paqe ska gjëkundi o kjo bote (e) vjeter Vetëm ty të kamë, dhe ti nuk ke tjeter Kudo që të shkojë, do të marr me vete Ku nuk ka vullkane, zjarre dhe (rre)mete. Puthmë si një foshnjë, puthmë dhe më duaj Në këtë rrëmujë, ne jemi të huaj Për pak paqe moj, zemra mu cop(ë)tua Vetem ty të kamë, dhe ti vetëm mua. Se këtu e vetme zemër po të mbetesh Një lloj porsi loti, edhe vesa tretesh Rri në zemrën time, porsi xhevairi Asnjë her(ë) o zemër mos mu ndaj nga syri. Puthmë si një foshnjë, puthmë dhe më duaj Në këtë rrëmujë, ne jemi të huaj Për pak paqe moj, zemra mu cop(ë)tua Vetem ty të kamë, dhe ti vetëm mua. traduction de “fjalë lamtumirë” : je t’en prie, ne me dis pas ces mots, pas d’adieu avec toi l’année passe, l’année passe comme un mois ne me laisse pas de marbre, dans la glace et la neige avec toi le jour passe, le jour passe comme une heure embrasse-moi comme l’enfant, embrasse-moi, aime-moi nous sommes dans ce chaos, nous sommes des étrangers pour un petit peu de paix, mon coeur est brisé au fond, je n’ai que toi, au fond, tu n’as que moi la paix ne vit nulle part, o lumière du vieux monde au fond, c’est toi que j’ai, toi, tu n’as personne d’autre partout où je me perds, je te veux près de moi là-bas, sans le volcan, sans tremblement de terre embrasse-moi comme l’enfant, embrasse-moi, aime-moi nous sommes dans ce chaos, nous sommes des étrangers pour un petit peu de paix, mon coeur est brisé au fond, je n’ai que toi, au fond, tu n’as que moi parce que si tu restes, seul(e) ici mon bébé tu t’effaceras pareil aux larmes et à la brume reste dans mon coeur lourd, comme un diamant grenat tu seras à jamais, suivi(e) par mon iris embrasse-moi comme l’enfant, embrasse-moi, aime-moi nous sommes dans ce chaos, nous sommes des étrangers pour un petit peu de paix, mon coeur est brisé au fond, je n’ai que toi, au fond, tu n’as que moi
3.
jʼaime Taksim en hiver pour un baiser tout au hennée les yeux sont grands ouverts, les narrines déployées et sous mes pas, la neige sʼoffre un beau gala jʼaime taksim en hiver pour retrouver ma bien aimée et traverser les mers qui mʼapprennent à danser sur “kissing-point”, serrant sa taille et ses menottes jʼaime Taksim en hiver la neige craque sous mes pieds sales pour un baiser volé, à la fraîcheur voilée moi je lʼattrape et je lʼemprisonne à mon revers
4.
Ils ont vingt ans : laissez-les vivre ! Laissez-les vivre en liberté, Loin des règlements détestés Que leur esprit ne peut pas suivre. Ils ont au coeur lʼamour des livres Où lʼon exalte la bonté ; Ils ont vingt ans... laissez-les vivre, Laissez-les vivre en liberté ! Ils ont vingt ans : laissez-les vivre ! Laissez-les vivre en liberté, Loin des règlements détestés Que leur esprit ne peut pas suivre. Rois du dollar et de la livre, Dans le vieux monde ensanglanté, Assez de morts, dʼatrocités Pour du pétrole ou pour du cuivre... Ils ont vingt ans : laissez-les vivre.
5.
rien 04:28
jʼai plus rien, plus dʼenvie plus dʼennui la pensée mʼengourdit le courrier nʼest plus quʼun fil de mauvais augure dans les mains, plus de cuivre et le givre a recouvert lʼavenir jʼai les yeux crottés par un sommeil décousu les cravates mʼenserrent la trachée les tailleurs me vident les poumons je suffoque sous les effluves du chanel de madame la préfète la caresse dʼun rat me sourit plus que le décolleté des banquières et si lʼidée me vient de les violer toutes dʼagrémenter leurs chemisiers de fleurs rouges ce sera à lʼarme blanche et sous les caméras de surveillance ce matin, sous ton baisé salé le feu sʼest embrasé dans le foin de notre couche, la joie de nos rêves en chemin, sur mon visage tanné jʼenfile un cache-nez et mes doigts trouvent le chemin dʼun couteau dʼorfèvre les cravates mʼenserrent la trachée les tailleurs me vident les poumons je suffoque sous les effluves du chanel de madame la préfète la caresse du vent mʼincite à trancher le décolleté des banquières et faire des petits trous dans leurs chemisiers blancs poinçonner tous ces coeurs qui roulent pour lʼor et déposer ma morale entre leurs fesses et sur mon compte en banque je suis bien, je respire et mes bras sʼouvrent à tout ici-bas pour sʼaimer en bicyclette, les ailes nous poussent je suis rien, la caresse des rats suffit à mes ébats que ma passion pour ta peau, jamais ne sʼémousse les cravates mʼenserrent la trachée les tailleurs me vident les poumons je suffoque sous les effluves du chanel de madame la préfète la caresse du temps pose sur tes jambes une danse aborigène tu affrètes un charter pour nous envoler tous nous vautrer dans des agapes infinies et, dans les coffres, vider toute notre merde à la santé des banquiers
6.
Cʼest par un chemin rocailleux Que nos chants nous ont conduits Portés par un tambour de gueux Et la flûte de Medih Au fond dʼune cave poussiéreuse Avalant nos sourires gras Ornés dʼune fiole de chartreuse Noyés dans lʼtonneau dʼsyrah Lʼinfernal échanson Versant ses piqûres acérées Dansait, hurlait, cognait, réclamait Lʼamour, la liberté Consacrés à de belles souillons Un Parthénon du “quʼen-dira-t-on” Avalant goulûment les seins Des flacons de vin vieilli Jouissant jusquʼau petit matin Dans des catins endormies Nos coeurs de foire palpitaient fort Nos âmes perdues vascillaient Mais au matin la petite mort Nous conduit sur le sentier Lʼinfernal échanson Versant ses piqûres acérées Dansait, hurlait, cognait, réclamait Lʼamour, la liberté Consacrés à de belles souillons Un Parthénon du “quʼen-dira-t-on” Armés dʼune baguette de feu Et dʼun sourire abruti Vociférant lʼhymne de ceux Qui ont déchiré la nuit Nous nous épaulons vaille-que-vaille Étouffant nos hoquets gras Pour nous lancer dans la bataille Et séquestrer les bourgeois Lʼinfernal échanson Versant ses piqûres acérées Dansait, hurlait, cognait, réclamait Lʼamour, la liberté Consacrés à de belles souillons Un Parthénon du “quʼen-dira-t-on” Mais à peine arrivés au bourg Des étoiles dans les pupilles Lʼenseigne du Café-de-lʼAmour Lʼodeur dʼun vin de myrtille Notre marche de brigands déchus Rompit les rangs sur le champs Pour la taulière si bien vêtue Et son baiser aguichant Lʼinfernal échanson Versant ses piqûres acérées Dansait, hurlait, cognait, réclamait Lʼamour, la liberté Consacrés à de belles souillons Un Parthénon du “quʼen-dira-t-on”
7.
Y m'disont tous que la milice a va tirer eul mois prochain; pi qu’y s’rait temps que j’me marisse Anvec la fille à nout’ voisin Y m'disont tous qu'elle est ben gente Et qu'elle est douc' coumme une igneau ! C'est ben pour ça qu'j'ai peur qu'a m'plant' Des pleum's eud’ boeuf sous mon chapiau. A' port' des coéff's tout en dentelles Pour s’en aller l’dimanche au bal. quand qu’une jeunesse a’ s’met si belle, c’est ben souvent qu’ ça tourne mal. Les gars qui dansent, i t’ la plaisantent Et la bij'nt su l'bout du musiau. C'est ben pour ça qu'j'ai peur qu'a m'plant' Des pleum's eud’ boeuf sous mon chapiau. Un beau mossieur qui vient d’ la ville Habillé coum’ un fignoleux S'en vint visiter chez c'te fille Coumm’ en manièr' d' jeun’ amoureux. v’là qu’i t'la vire, qui t'la tourmente, pi qui t'la retourne comme un sanciau... C'est ben pour ça qu'j'ai peur qu'a m'plant' Des pleum's eud’ boeuf sous mon chapiau. Buvons un coup, mon ami Gilles, C'est ben que l’ cadet d'nout' souci Pourquoi don qu’on se f'rait de la bile Et s'bournagerait le coeur ainsi ! A tab’ c’est mon âme qu’est contente Et quand que j’ bois du vin nouviau... J'me fich' ben pas mal qu'a m'en plante Cinq à six pint's sous mon chapiau !
8.
cʼest terminé, je suis le roi, lʼordinateur, et cʼest moi qui allume les écrans dʼvos appartements vos rêves en wifi connectés jʼassure je suis le maître de vos envies et commʼça je me fais un max de thunes tu bois de lʼeau, cʼest moi qui palpe, respire de lʼair, cʼest moi quʼencaisse je vous tiens tous, et vous êtes à ma merci ! he oui je suis le “tekno-pape”, par internet je vous surveille parole si vous chantez, si vous dansez, vous êtes incrustés sur ma pa- rabole je vous observe, petits corsaires, sur lʼeau, dans lʼair et sur votre gondole tu manges du pain cʼest moi qui palpe, tu cueilles un fruit cʼest moi quʼencaisse je vous tiens tous, et vous êtes à ma merci ! vous êtes tombés dans mes filets enchaînés dans des bacchanales putrides vous consommez, vous réclamez la soupe des multinationales par tweet vous vous gavez d’information que je contrôle et pré-emballe facile tu tends la main c’est moi qui palpe écris un vers c’est moi qu’encaisse je vous tiens tous, et vous êtes à ma merci !
9.
j’aime une fille un brin volage bien dessinée par le Malin j’aime sa peau, sur elle je nage chuis complètement plein la lumière brûle dans ses yeux éblouit mille amoureux sur tes lèvres y a-t-il du vin chuis complètement plein sans même jouir d’un baiser sans m’abandonner sur son sein sans même te regarder chuis complètement plein la lumière brûle dans ses yeux éblouit mille amoureux sur tes lèvres y a-t-il du vin chuis complètement plein bir çapkına yangınım her yanı bilsen ne hoş neş'esine baygınım sarhoşum sarhoş gözünde bir ışık var peşinde bin aşık var dudağında mey mi var sarhoşum sarhoş
10.
les augures 04:26
Loin derrière le pic des ennuis j’ai vu voler les augures le regard d’un berger affûté comme une larme perce un brouillard mesquin file et choisit son destin quel est cet oiseau souriant qui virevolte impressionnant ? j’interroge mes brebis dépité comme une larme je questionne les grands chênes file et choisis mon destin il est temps de chasser l’amour dans les tranchées bleues d’Orphée et partir à la guerre à la guerre comme une larme la guerre ou l’amitié file et choisis ton destin mon pain, ma flûte et mes brebis ne sont pas assez vaillants pour s’armer dans nos coeurs beaux et forts comme une larme percer un brouillard fin file et choisit son destin

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Dans l'univers de Panaït Istrati, écrivain roumain de langue française, un vagabond nommé “Adrien Zograffi” force son destin et nourrit les histoires de rencontres facétieuses. Les livres d'Istrati sont un feu d'artifice de saveurs, musiques, chagrins et joies.
Ce sont ses “descriptions des Haïdouks”, rebelles des montagnes balkaniques, qui ont inspiré Cyrille Auchapt pour construire cet album.

credits

released July 26, 2017

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