1. |
filons folâtrer
04:20
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faire fi des folets affolés
fouiner chez les fées fainéantes
allez ... feu ! filons folâtrer
faut qu’ça file, faut qu’ça file
... fissa !
et radada tu trébuches comme une truffe
fourrer son nez dans les fossés
fuir la farandole d’un furet
allez ... feu ! filons folâtrer
faribole, faribole
... fada !
t’es flagada t’as les bûches dans ta capuche
fabuler face à des faucons
faucher la finance et les fachos
allez ... feu ! filons folâtrer
faut qu’ça file, faut qu’ça file
... fichtre !
tu décroches ton galuron tout décati
et radada tu trébuches comme une truffe
t’es flagada t’as les buches dans la capuche
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2. |
fjalë lamtumirë
06:27
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Fjalë lamtumirë aman mos me thuaj
Me ty më shkon viti, viti sa një muaj
Mos më ler ne akull, akull dhe dëborë
Me ty më shkon dita, dita sa një orë.
Puthmë si një foshnjë, puthmë dhe më duaj
Në këtë rrëmujë, ne jemi të huaj
Për pak paqe moj, zemra mu cop(ë)tua
Vetem ty të kamë, dhe ti vetëm mua.
Paqe ska gjëkundi o kjo bote (e) vjeter
Vetëm ty të kamë, dhe ti nuk ke tjeter
Kudo që të shkojë, do të marr me vete
Ku nuk ka vullkane, zjarre dhe (rre)mete.
Puthmë si një foshnjë, puthmë dhe më duaj
Në këtë rrëmujë, ne jemi të huaj
Për pak paqe moj, zemra mu cop(ë)tua
Vetem ty të kamë, dhe ti vetëm mua.
Se këtu e vetme zemër po të mbetesh
Një lloj porsi loti, edhe vesa tretesh
Rri në zemrën time, porsi xhevairi
Asnjë her(ë) o zemër mos mu ndaj nga syri.
Puthmë si një foshnjë, puthmë dhe më duaj
Në këtë rrëmujë, ne jemi të huaj
Për pak paqe moj, zemra mu cop(ë)tua
Vetem ty të kamë, dhe ti vetëm mua.
traduction de “fjalë lamtumirë” :
je t’en prie, ne me dis pas ces mots, pas d’adieu
avec toi l’année passe, l’année passe comme un mois
ne me laisse pas de marbre, dans la glace et la neige
avec toi le jour passe, le jour passe comme une heure
embrasse-moi comme l’enfant, embrasse-moi, aime-moi
nous sommes dans ce chaos, nous sommes des étrangers
pour un petit peu de paix, mon coeur est brisé
au fond, je n’ai que toi, au fond, tu n’as que moi
la paix ne vit nulle part, o lumière du vieux monde
au fond, c’est toi que j’ai, toi, tu n’as personne d’autre
partout où je me perds, je te veux près de moi
là-bas, sans le volcan, sans tremblement de terre
embrasse-moi comme l’enfant, embrasse-moi, aime-moi
nous sommes dans ce chaos, nous sommes des étrangers
pour un petit peu de paix, mon coeur est brisé
au fond, je n’ai que toi, au fond, tu n’as que moi
parce que si tu restes, seul(e) ici mon bébé
tu t’effaceras pareil aux larmes et à la brume
reste dans mon coeur lourd, comme un diamant grenat
tu seras à jamais, suivi(e) par mon iris
embrasse-moi comme l’enfant, embrasse-moi, aime-moi
nous sommes dans ce chaos, nous sommes des étrangers
pour un petit peu de paix, mon coeur est brisé
au fond, je n’ai que toi, au fond, tu n’as que moi
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3. |
kırmızı Çağla
03:31
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jʼaime Taksim en hiver
pour un baiser tout au hennée
les yeux sont grands ouverts, les narrines déployées
et sous mes pas, la neige sʼoffre un beau gala
jʼaime taksim en hiver
pour retrouver ma bien aimée
et traverser les mers qui mʼapprennent à danser
sur “kissing-point”, serrant sa taille et ses menottes
jʼaime Taksim en hiver
la neige craque sous mes pieds sales
pour un baiser volé, à la fraîcheur voilée
moi je lʼattrape et je lʼemprisonne à mon revers
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4. |
ils ont vingt ans
03:18
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Ils ont vingt ans : laissez-les vivre !
Laissez-les vivre en liberté,
Loin des règlements détestés
Que leur esprit ne peut pas suivre.
Ils ont au coeur lʼamour des livres
Où lʼon exalte la bonté ;
Ils ont vingt ans... laissez-les vivre,
Laissez-les vivre en liberté !
Ils ont vingt ans : laissez-les vivre !
Laissez-les vivre en liberté,
Loin des règlements détestés
Que leur esprit ne peut pas suivre.
Rois du dollar et de la livre,
Dans le vieux monde ensanglanté,
Assez de morts, dʼatrocités
Pour du pétrole ou pour du cuivre...
Ils ont vingt ans : laissez-les vivre.
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5. |
rien
04:28
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jʼai plus rien,
plus dʼenvie plus dʼennui
la pensée mʼengourdit
le courrier nʼest plus quʼun fil de mauvais augure
dans les mains,
plus de cuivre et le givre
a recouvert lʼavenir
jʼai les yeux crottés par un sommeil décousu
les cravates mʼenserrent la trachée
les tailleurs me vident les poumons
je suffoque sous les effluves du chanel de madame la préfète
la caresse dʼun rat me sourit plus que le décolleté des banquières
et si lʼidée me vient de les violer toutes
dʼagrémenter leurs chemisiers de fleurs rouges
ce sera à lʼarme blanche et sous les caméras de surveillance
ce matin,
sous ton baisé salé
le feu sʼest embrasé
dans le foin de notre couche, la joie de nos rêves
en chemin,
sur mon visage tanné
jʼenfile un cache-nez
et mes doigts trouvent le chemin dʼun couteau dʼorfèvre
les cravates mʼenserrent la trachée
les tailleurs me vident les poumons
je suffoque sous les effluves du chanel de madame la préfète
la caresse du vent mʼincite à trancher le décolleté des banquières
et faire des petits trous dans leurs chemisiers blancs
poinçonner tous ces coeurs qui roulent pour lʼor
et déposer ma morale entre leurs fesses et sur mon compte en
banque
je suis bien,
je respire et mes bras
sʼouvrent à tout ici-bas
pour sʼaimer en bicyclette, les ailes nous poussent
je suis rien,
la caresse des rats
suffit à mes ébats
que ma passion pour ta peau, jamais ne sʼémousse
les cravates mʼenserrent la trachée
les tailleurs me vident les poumons
je suffoque sous les effluves du chanel de madame la préfète
la caresse du temps pose sur tes jambes une danse aborigène
tu affrètes un charter pour nous envoler tous
nous vautrer dans des agapes infinies
et, dans les coffres, vider toute notre merde à la santé des
banquiers
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6. |
coeur de foire
05:32
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Cʼest par un chemin rocailleux
Que nos chants nous ont conduits
Portés par un tambour de gueux
Et la flûte de Medih
Au fond dʼune cave poussiéreuse
Avalant nos sourires gras
Ornés dʼune fiole de chartreuse
Noyés dans lʼtonneau dʼsyrah
Lʼinfernal échanson
Versant ses piqûres acérées
Dansait, hurlait, cognait, réclamait
Lʼamour, la liberté
Consacrés à de belles souillons
Un Parthénon du “quʼen-dira-t-on”
Avalant goulûment les seins
Des flacons de vin vieilli
Jouissant jusquʼau petit matin
Dans des catins endormies
Nos coeurs de foire palpitaient fort
Nos âmes perdues vascillaient
Mais au matin la petite mort
Nous conduit sur le sentier
Lʼinfernal échanson
Versant ses piqûres acérées
Dansait, hurlait, cognait, réclamait
Lʼamour, la liberté
Consacrés à de belles souillons
Un Parthénon du “quʼen-dira-t-on”
Armés dʼune baguette de feu
Et dʼun sourire abruti
Vociférant lʼhymne de ceux
Qui ont déchiré la nuit
Nous nous épaulons vaille-que-vaille
Étouffant nos hoquets gras
Pour nous lancer dans la bataille
Et séquestrer les bourgeois
Lʼinfernal échanson
Versant ses piqûres acérées
Dansait, hurlait, cognait, réclamait
Lʼamour, la liberté
Consacrés à de belles souillons
Un Parthénon du “quʼen-dira-t-on”
Mais à peine arrivés au bourg
Des étoiles dans les pupilles
Lʼenseigne du Café-de-lʼAmour
Lʼodeur dʼun vin de myrtille
Notre marche de brigands déchus
Rompit les rangs sur le champs
Pour la taulière si bien vêtue
Et son baiser aguichant
Lʼinfernal échanson
Versant ses piqûres acérées
Dansait, hurlait, cognait, réclamait
Lʼamour, la liberté
Consacrés à de belles souillons
Un Parthénon du “quʼen-dira-t-on”
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7. |
les pleumes de boeuf
04:00
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Y m'disont tous que la milice
a va tirer eul mois prochain;
pi qu’y s’rait temps que j’me marisse
Anvec la fille à nout’ voisin
Y m'disont tous qu'elle est ben gente
Et qu'elle est douc' coumme une igneau !
C'est ben pour ça qu'j'ai peur qu'a m'plant'
Des pleum's eud’ boeuf sous mon chapiau.
A' port' des coéff's tout en dentelles
Pour s’en aller l’dimanche au bal.
quand qu’une jeunesse a’ s’met si belle,
c’est ben souvent qu’ ça tourne mal.
Les gars qui dansent, i t’ la plaisantent
Et la bij'nt su l'bout du musiau.
C'est ben pour ça qu'j'ai peur qu'a m'plant'
Des pleum's eud’ boeuf sous mon chapiau.
Un beau mossieur qui vient d’ la ville
Habillé coum’ un fignoleux
S'en vint visiter chez c'te fille
Coumm’ en manièr' d' jeun’ amoureux.
v’là qu’i t'la vire, qui t'la tourmente,
pi qui t'la retourne comme un sanciau...
C'est ben pour ça qu'j'ai peur qu'a m'plant'
Des pleum's eud’ boeuf sous mon chapiau.
Buvons un coup, mon ami Gilles,
C'est ben que l’ cadet d'nout' souci
Pourquoi don qu’on se f'rait de la bile
Et s'bournagerait le coeur ainsi !
A tab’ c’est mon âme qu’est contente
Et quand que j’ bois du vin nouviau...
J'me fich' ben pas mal qu'a m'en plante
Cinq à six pint's sous mon chapiau !
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8. |
la fable "tekno-tekno"
03:17
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cʼest terminé, je suis le roi,
lʼordinateur, et cʼest moi qui
allume
les écrans dʼvos appartements
vos rêves en wifi connectés
jʼassure
je suis le maître de vos envies
et commʼça je me fais un max
de thunes
tu bois de lʼeau, cʼest moi qui palpe,
respire de lʼair, cʼest moi quʼencaisse
je vous tiens tous, et vous êtes à ma merci !
he oui je suis le “tekno-pape”,
par internet je vous surveille
parole
si vous chantez, si vous dansez,
vous êtes incrustés sur ma pa-
rabole
je vous observe, petits corsaires,
sur lʼeau, dans lʼair et sur votre
gondole
tu manges du pain cʼest moi qui palpe,
tu cueilles un fruit cʼest moi quʼencaisse
je vous tiens tous, et vous êtes à ma merci !
vous êtes tombés dans mes filets
enchaînés dans des bacchanales
putrides
vous consommez, vous réclamez
la soupe des multinationales
par tweet
vous vous gavez d’information
que je contrôle et pré-emballe
facile
tu tends la main c’est moi qui palpe
écris un vers c’est moi qu’encaisse
je vous tiens tous, et vous êtes à ma merci !
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9. |
chuis complètement plein
05:38
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j’aime une fille un brin volage
bien dessinée par le Malin
j’aime sa peau, sur elle je nage
chuis complètement plein
la lumière brûle dans ses yeux
éblouit mille amoureux
sur tes lèvres y a-t-il du vin
chuis complètement plein
sans même jouir d’un baiser
sans m’abandonner sur son sein
sans même te regarder
chuis complètement plein
la lumière brûle dans ses yeux
éblouit mille amoureux
sur tes lèvres y a-t-il du vin
chuis complètement plein
bir çapkına yangınım
her yanı bilsen ne hoş
neş'esine baygınım
sarhoşum sarhoş
gözünde bir ışık var
peşinde bin aşık var
dudağında mey mi var
sarhoşum sarhoş
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10. |
les augures
04:26
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Loin derrière le pic des ennuis
j’ai vu voler les augures
le regard d’un berger
affûté comme une larme
perce un brouillard mesquin
file et choisit son destin
quel est cet oiseau souriant
qui virevolte impressionnant ?
j’interroge mes brebis
dépité comme une larme
je questionne les grands chênes
file et choisis mon destin
il est temps de chasser l’amour
dans les tranchées bleues d’Orphée
et partir à la guerre
à la guerre comme une larme
la guerre ou l’amitié
file et choisis ton destin
mon pain, ma flûte et mes brebis
ne sont pas assez vaillants
pour s’armer dans nos coeurs
beaux et forts comme une larme
percer un brouillard fin
file et choisit son destin
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